Aider la motricité de bébé à bien se développer
La motricité d’un bébé se développe de manière incroyable entre 0 et 3 ans ! Grâce à la répétition de différents mouvements qui développent son tonus musculaire, l’enfant développe au fil des mois sa motricité et parvient à tenir sa tête, son dos, à rouler, à se mettre assis, à se tenir debout…
Quelles sont justement les grandes étapes de la motricité d’un bébé ? Que pouvons-nous mettre en place en tant que parent pour favoriser le bon développement moteur de notre bébé ?
Que devons-nous éviter ?
C’est ce que nous allons découvrir ensemble dans cet article !
Cet article est une chronique du livre « Aidez votre bébé à développer sa motricité » de Stéphanie Couturier, aux éditions Le cabinet des émotions, MARABOUT.
Stéphanie Couturier est thérapeute psychomotricienne et sophrologue et a publié plusieurs ouvrages en lien avec le développement de l’enfant. Utiles et pratiques, je vous les recommande chaudement !
De 0 à 3 mois : le temps de l’accueil et de l’adaptation
Bébé vient de quitter le ventre de sa maman dans lequel il s’est développé pendant 9 mois. Il était au chaud, au calme et en contact permanant et rassurant avec le liquide amniotique et la paroi de l’utérus. À sa naissance, il bascule dans un monde inconnu et très différent. Ses sensations sont nouvelles et parfois déroutantes. Mais avec le temps, il s’adaptera à ce nouveau monde.
Les premières semaines, le bébé ne maitrise pas ses mouvements
Entre 0 et 3 mois, Stéphanie Couturier nous précise que l’enfant ne tient ni sa tête ni son dos, alors que ses jambes et ses bras au contraire se contractent. Le bébé est à ce moment là hypotonique de l’axe et hypertonique des membres. Cette situation s’inversera au fil des mois, mais avant cela, le bébé ne contrôle pas ses mouvements.
Il bouge de manière spontanée. La motricité du bébé est qualifiée d’involontaire. De plus, il a ce qu’on appelle des réflexes archaïques, qui sont des mouvements qu’il ne contrôle pas mais qui sont inscrits dans son patrimoine génétique. Par exemple, si vous lui mettez le doigt dans la paume de la main, il agrippera votre doigt : c’est le réflexe grasping. Si vous lui caressez le dessus de la bouche, le bébé cherchera à téter : c’est le réflexe de succion.
Le bébé s’exprime avec son corps
Un bébé alterne des moments de détente et des moments d’agitations. C’est grâce à ces différents mouvements corporels que l’on apprend à la comprendre et à répondre à ses besoins en tant que parents.
Je vous fait découvrir en détails les besoins du nouveau-né et comment y répondre juste ici.
Lorsqu’il se sent bien, qu’il est satisfait, le corps d’un bébé est détendu. A l’inverse, lorsqu’il est dérangé, par une douleur, par la faim, ou encore la fatigue, le corps du bébé s’agite et permet alors aux parents de comprendre ce qu’il ressent.
Le bon moyen pour permettre à Bébé d’être le plus détendu possible, c’est de lui faire retrouver la sensation de cocon qu’il avait dans le ventre de sa maman.
Pour y parvenir, l’auteur nous donne quelques conseils dans son livre, les voici :
- Habiller Bébé avec des vêtements longs, qui lui recouvrent le corps, même en été. Toute sa peau sera ainsi en contact avec du tissu, ce qui lui rappellera le contact qu’il avait in utéro.
- Préférer le portage en écharpe plutôt que la poussette. En portage, le bébé retrouve la position qu’il avait in utéro. Il est aussi en contact direct avec ses parents. Ces deux aspects le sécurisent et le rassurent beaucoup.
- Porter le bébé de manière contenante. Pour cela, il faut prendre le bébé contre soi et placer une main derrière sa tête et l’autre sous son popotin pour soutenir son bassin.
- Le faire dormir dans petit espace rassurant et sécurisant pour lui au début, comme un berceau ou un couffin.
Les grandes étapes de la motricité chez bébé
Comme je le disais en introduction, le développement moteur d’un bébé est incroyable pendant cette période. Il découvre son corps et ses capacités motrices par étape. Voyons cela en détails :
- 3 mois : il tient sa tête.
- 4 mois : il roule sur un côté.
- 5 mois : il se met sur le ventre, tient sur ses mains.
- 5/6 mois : il se retourne : ventre dos puis dos ventre.
- 6/7 mois : il se tient assis en posant ses mains devant lui entre ses jambes, en tripode.
- 8 mois : il se retourne comme moyen de locomotion.
- 8/9 mois : il se tient assis tout seul, avec libération des mains.
- 8/10 mois : il rampe d’abord à reculons.
- 10/12 mois : il marche à quatre pattes.
- 11 mois : il se met debout et marche en se tenant aux meubles.
- 12/14 mois : il marche de manière autonome.
- 18 mois : il commence à courir monte et descend l’escalier en se tenant.
- 18/24 mois : il saute.
- 2 ans : il court, sautille, grimpe, tape dans un ballon.
- 3 ans : il monte et descend un escalier comme un adulte.
Comme le précise l’auteur dans son livre, les âges sont donnés à titre indicatif. Il ne faut pas s’inquiéter si Bébé ne les respecte pas exactement.
En revanche, chaque étape est essentielle au bon développement moteur de Bébé. Ainsi, il ne faut pas l’encourager à sauter des étapes mais plutôt l’inviter à y passer ou y repasser si elles sont négligées.
Si vous avez le moindre doute quant au développement moteur de votre bébé, consulter votre médecin ou votre pédiatre, il vous rédigera vers un psychomotricien si cela lui semble nécessaire.
Les bons conseils de l’auteur pour favoriser le développement de la motricité de Bébé
1. Favoriser le jeu libre au sol
Le jeu est un pilier fondateur de l’apprentissage pour les enfants. Ils apprennent énormément au travers des différentes activités qu’ils réalisent, seuls ou accompagnés.
Les premiers mois, l’auteur nous recommande d’installer un tapis épais au sol, sur une surface plane et d’y déposer trois ou quatre jouets de formes, textures et/ou couleurs différentes, faciles à attraper. Ensuite, il faut placer Bébé sur le dos sur ce tapis. Cette espace qui lui est dédié à pour but de favoriser une grande liberté de mouvement et de satisfaire sa curiosité pour son environnement.
Vous pouvez tout a fait vous allonger de temps en temps avec votre enfant sur le tapis pour l’accompagner dans le jeu.
Bébé mettra à la bouche ses jouets et touchera tout ce que vous avez mis à sa disposition et c’est très bien : cela lui permet de découvrir et de comprendre l’environnement qui l’entoure.
Bien sûr, c’est dans notre rôle de parent de mettre en place un environnement propice et sécurisant dans lequel la motricité de Bébé pourra se développer. Voici une liste non exhaustive de ce que l’on peut faire :
- Sécuriser les fils et les prises électriques.
- Réorganiser ou condamner les placards de la cuisine trop dangereux pour Bébé.
- Sécuriser les escaliers.
- Aménager une étagère spéciale pour bébé (je vous en parle justement dans cet article).
- Déplacer les plantes.
2. Les actions et le matériel a éviter
Dans ses bons conseils, l’auteur n’oublie pas de nous mettre en garde sur les pièges à éviter pour favoriser le bon développement moteur de Bébé. Malheureusement, beaucoup de ses pièges sont induits par notre société de consommation qui nous incite à nous équiper toujours plus ! Et le monde de la puériculture est loin d’être épargné…
Voici donc ce qu’il faut éviter :
- Ne pas placer l’enfant dans une position dans laquelle il ne peut pas se mettre seul, sinon on sollicite des groupes musculaires qui ne sont pas prêts et on vient perturber le développement psychomoteur de l’enfant.
- Eviter les mobiles musicaux qui peuvent provoquer une surcharge émotionnelle et une sur stimulation. Privilégier plutôt les mobiles d’inspiration Montessori, plus adaptés à l’éveil de Bébé.
- Ne pas placer tous les jouets sur le tapis. Comme vu précédemment, l’auteur nous recommande d’en placer 3 ou 4 et de mettre en place un roulement. Cela permettra de solliciter sa curiosité sans excès de stimulation.
- Les transats limitent les activités exploratrices de Bébé. Le mouvement libre spontané est essentiel au bon développement cérébral de bébé. Les transats sont donc à utiliser avec parcimonie.
- Adieu les trotteurs ! Ils stimulent des groupes musculaires qui ne sont pas prêts et mettent Bébé dans une posture inadaptée.
En conclusion
En plus de la partie sur le développement moteur que j’ai adoré dans ce livre car j’ai appris des choses très intéressantes, Stéphanie Couturier a également abordé toute une partie sur le développement du langage ainsi qu’une boîte à outils contenant de nombreux exercices à mettre en place avec son enfant pour favoriser la fluidité de ses déplacements, optimiser une bonne communication et améliorer son bien-être.
Son livre est pratique, très utile et agréable à lire ! Je ne peux que vous le recommander. Vous le trouverez juste ici !
J’espère que cet article vous aura plu et qu’il vous sera utile 😃
Et vous ?
Que mettez-vous en place à la maison les mamans pour favoriser le développement moteur de votre bébé ?
Je vous dis à très vite !
En attendant, continuez de vous informer, bravo !
Julia 🌱
Je suis assez d’accord avec les idées que tu présentes en revanche pas en ce qui concerne les mobiles… S’ils sont réalisés dans un certain but et naturels (pas motorisés) je pense qu’ils sont tout à fait adaptés pour aider le bébé à développer son acuité visuelle 🙂 Notamment les noirs et blancs au début de sa vie, puis les dégradés de couleurs etc… Pour le reste, je partage les idées de ce livre et celles que tu présentes 🙂
Merci pour ton commentaire Charlotte 🙂
Je m’étais justement posée la question concernant les mobiles maison épurés et plus particulièrement ceux d’inspiration Montessori. Tu réponds à cette interrogation 🙂 je vais étayer l’article ! Merci !