Ce déclic qui a changé ma vie de maman


Avant de devenir maman, j’avais comme beaucoup des principes sur l’éducation et sur le comportement que devait avoir un enfant à la maison et en société. Tout cela issu bien entendu de ma propre éducation. J’avais aussi une idée assez précise de la mère que je serais.

Et puis Charlie est née et tout a été bousculé… Il ne m’aura pas fallu longtemps pour réaliser et m’ajuster afin de vivre la maternité qui me ressemblait, la mienne.

En effet, j’ai eu deux déclics pour y parvenir et c’est ce que je souhaitais vous partager dans cet article.

Merci à Valentine du blog https://parentsenequilibre.com/ qui m’a inspiré cet article par le biais de son événement inter blogueur sur le thème : « Ce déclic qui à changé ma vie de parents ». Valentine a fait le constat que beaucoup de parents s’oublient et se perdent dans leur parentalité. Elle s’est donc donnée pour défi de les aider à se sentir bien dans leur corps et dans leur tête pour être heureux en famille. Je vous invite vivement à découvrir son blog inspirant et rempli de bons conseils !

Quelle maman je pensais être

Je me rappelle d’une conversation avec G. où je lui avais partagé ma vision des choses sur mon futur rôle de maman. Je m’étais imaginée être une maman aimante, câline, et « collante » ahah.

Mais aussi stricte et impatiente… Je m’imaginais ferme avec mon enfant, peut être même un peu trop. Rigide aussi et j’imaginais que c’était quelque chose sur lequel j’allais devoir travailler.

Ma vision de l’éducation avant Charlie

J’avais une vision assez archaïque de l’éducation avant l’arrivée de Charlie. Bon, j’étais clairement influencée par ma propre éducation et celles données autour de moi…

Par exemple, je pensais qu’un enfant, même tout petit, devait respecter des règles strictes et ne pas y déroger. J’imaginais que l’autorité avec un grand A était la clé d’une bonne éducation, pour avoir un enfant bien élevé. Je croyais aux enfants capricieux et à ceux qui testent leur parent ou qui font exprès d’avoir un certain comportement…

En parallèle, j’étais témoin d’une autre forme d’éducation donnée aux enfants, plus douce et plus respectueuse. Ma grande sœur était adepte de la pédagogie Montessori et j’avais lu quelques posts et articles inspirants de maman sur le sujet de l’éducation bienveillante, positive ou encore respectueuse. Mon esprit était un peu ouvert à cela avant la naissance de Charlie, mais je n’étais pas prête ou convaincue de me tourner vers cette démarche.

Mon premier déclic, celui de devenir maman

Charlie est arrivée et je me suis rapidement sentie connectée à elle et à ses besoins. Très vite par exemple, il m’a été impossible de la laisser pleurer. Ce qu’elle exprimait pour moi dans ces moments là c’était réellement un appel, une nécessité pour elle que l’on soit là pour elle en tant que parent, protecteur et aimant.

J’ai très vite ressenti et compris qu’elle était une petite personne à part entière, avec des besoins et des émotions à elle, auxquels moi et son papa étions les mieux placés pour y répondre.

Je me suis bien sûr confrontée aux remarques et aux « conseils » de mon entourage :

« Laisses là pleurer un petit peu, ça ne lui fera pas de mal »

« Il faut qu’elle apprenne »

« Ca lui fera les poumons » etc.

Mais tous ces « conseils » ne résonnaient pas en moi. J’étais la mère de Charlie, un tout petit bébé qui venait de basculer dans un monde inconnu. J’étais son seule repère, avec son papa et c’était évident qu’elle avait besoin de me présence. Peu importe si ça ne collait pas avec la vie en société ou avec certains principes éducatifs. Ce qui comptait, c’était elle, son bien-être à ce moment précis de sa vie.

Mon deuxième déclic : me mettre à la place de mon enfant

Et puis au fils des semaines, j’ai continué à observer ma fille et à m’inspirer d’elle. J’ai poursuivi mon ouverture d’esprit à cette éducation différente et respectueuse de l’enfant. Et je me suis écoutée. J’ai fait ce qui me semblait être bon pour mon bébé, peut importe l’éducation que j’avais pu recevoir ou les remarques que je pouvais entendre.

Grâce à tout cela, j’ai découvert et j’ai compris une chose essentielle à ma parentalité aujourd’hui : se mettre à la place de son enfant, ça change beaucoup de choses, voir TOUT !

Je pense qu’il faut comprendre qu’un bébé est vierge de tout. Il arrive dans notre monde et il a tout à apprendre. Sa base à lui, ce qu’il reconnaît immédiatement, c’est l’amour et l’attention de ses parents. Et c’est grâce à cela qu’il se construit.

En se mettant à la place de son enfant, on supprime toutes les fausses croyances des anciennes générations sur l’enfant roi ou capricieux. On comprend, du moins, on essaye de comprendre son enfant et de le respecter, en fonction de son développement (même si ce n’est pas toujours facile).

Pour les pleurs par exemple, ils expriment toujours quelques choses. Avant l’acquisition de la parole en particulier, les pleurs doivent être considérés et accueillis car ils sont le seul moyen d’expression du bébé. Ils peuvent exprimer un inconfort, une peur, un mal-être, une douleur ou un besoin à un instant T. L’enfant ne « test » pas son parent en pleurant. Il s’exprime, il parle, comme vous et moi.


En se mettant à la place de son enfant, on ne minimise plus ses émotions, ses ressentis ou ses comportements. On se met dans une position d’égal à égal, on accueille et on tente sincèrement de comprendre.

Voici les questions que je me pose souvent :

« Pourquoi mon enfant réagit-il comme cela ? »
« Où en est-il de son développement pour appréhender telle ou telle situation ? »
« Que ressent-il pour se mettre dans cet état ? »
« Est-ce que moi j’aimerais me retrouver dans cette situation à sa place ? Qu’est-ce que je ressentirais alors ?».

J’ai découvert qu’en faisant cela, je supprimais les confrontations et les situations compliquées avec mon enfant.

Se mettre à la place de son enfant, ça désamorce un bon nombre de situations en fait. Si je ne faisais pas cette « gymnastique », je prendrais beaucoup de chose de front.

Plutôt que de me dire : « mon bébé râle, mon bébé pleurs, mon bébé est pénible… » Et de râler à mon tour et peut être même de m’énerver, je me demande pourquoi il réagit comme cela. Très souvent je comprends la situation, je l’accueille, je suis présente pour mon bébé et la situation s’améliore facilement.

Certains diront que j’en fais un enfant roi, qui croit que tout lui est permis et qui m’en fera baver dans temps.

A ça, d’abord je souris. Ensuite je réponds que j’agis comme cela pour donner confiance à mon enfant. Pour lui permettre de vivre et d’exprimer ses émotions telle qu’elles soient. Je lui donne de la force et du courage au travers de l’amour et de l’attention que je lui porte. Je le renforce.

Ce déclic, c’est à dire ma capacité à me mettre à la place de mon enfant, c’est une des forces de ma parentalité aujourd’hui. J’en suis convaincue. Et si vous n’avez jamais ou peu fait l’expérience, je vous invite vivement à essayer, c’est magique. Vous verrez !

A très vite !

Julia 🌱



3 réponses à “Ce déclic qui a changé ma vie de maman”

  1. J’ai adoré lire cet article. Pour ma part, cette réflexion je l’ai mené de part ma formation. Je ne savais pas pourquoi je voulais devenir éducatrice. C’était comme ça. Puis forcément, avec le temps, on analyse. Et puis je découvre mille raisons qui font que j’ai voulu faire ce si beau métier et travailler au côté des familles.
    Comme toi, l’aspect qui m’a le plus servi et qui me sert encore chaque jour c’est de me mettre à la place des enfants, de me demander : est – ce que je ferai ça à un adulte ? Pour moi, c’est LA clé d’une éducation respectueuse…

    • Julia Guerbois dit :

      Merci pour ton partage Charlotte 🙂
      C’est fou comme pour certain, la profession, le métier s’impose, comme une évidence ! C’est beau 🙂
      « Est-ce que je ferai ça à un adulte ? » c’est une autre manière de se poser la question, j’aime beaucoup ! Merci Charlotte 🙂

  2. Par ici il s’est un peu passé la même chose, je pense que l’allaitement et le lien très particulier qui en découle est aussi à l’origine de ce changement. J’ai vite compris que je ne pouvais tout simplement pas laisser pleurer mon fils et comme toi, me mettre à sa place est un outils génial de tous les jours ! Merci pour ce billet !

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